Ce travail est le fruit d’une collaboration entre l’humain et l’ordinateur. Dans une société occidentale massivement technicisée, j’y explore une manière de représenter notre utilisation croissante d’outils numériques et d’en souligner l’emprise.

La série repose sur un dispositif de destruction de fichiers numériques, permettant à la machine de marquer son empreinte sur l’image de manière totalement aléatoire. En intégrant la technologie au coeur du processus créatif, cette proposition tente d'enrichir l'expérience de la transformation digitale dans un imaginaire où humains et machines ne font qu'un.

En nous emparant de la digitalisation pour une majorité de nos usages, à la fois individuels et collectifs, nous embrassons la technologie jusqu’à ce que celle-ci devienne une extension de nos corps. « Homo Digitalis » évoque ici une hybridation programmée entre l’utilisateur et la machine, un état où l’homme fait corps avec la machine. Cette obsession collective pour les technologies nous éloigne de notre propre corps et par extension, de notre relation au vivant. J’interroge ainsi les effets du numérique sur notre capacité à être en connexion avec notre environnement. 

Paris, France - 2023/2024