JPEG

 
 

Dans cette nouvelle série, qui explore également des modes de représentations visuelles de notre ère digitale, j’ai souhaité approfondir mes questionnements sur nos données numériques.

Fasciné par le résultat obtenu suite à la destruction de données (transformations, aberrations visuelles), j’ai voulu explorer ce mécanisme jusqu’à en obtenir un mode de production. J’ai ainsi travaillé le JPEG comme matière première. Le JPEG étant une représentation numérique compressée d’une image fixe, je me suis demandé ce qu’il était possible de voir quand on pousse la compression à l’extrême.

Les pixels composant l’image abîmée ne permettent plus de reconnaître l’image de départ, et au fur et à mesure de la destruction, le rendu visuel des pixels s’altère jusqu’à ce que des motifs graphiques apparaissent. Cette observation visuelle souligne un vocabulaire graphique des lignes de codes qui constituent le fichier original.

Alors que l’accès aux informations et à la création de contenus n’a jamais été aussi aisé, nous croulons sous cette énorme quantité de données, jusqu’à ne plus savoir quoi en faire. Nous sommes saturés. La technologie change constamment et avec elle, notre perception du monde. À travers cette série, je souhaite attirer l’attention sur la façon dont les images sont construites, diffusées et vues de nos jours. 

Paris, France - 2023/2024